Et dans la galerie de ces personnages noirs, hantés, maléfiques, Jean-Baptiste, dit le Campagnier, est une des figures les plus puissantes, les plus complexes, les plus réussies (infiniment plus que le Diable des VISITEURS ou que Brasseur dans LES AMANTS DE VÉRONE). Je ne sais pas s’il y a un DVD, même aux USA. Le FSB a lancé une énorme machine qui ne peut plus s’arrêter et qui se nourrit de ses propres divagations. Et une fois encore, comme si souvent chez Parrish, c’est une femme – la très craquante Joanne Dru, miracle de douceur sereine – qui va le rééduquer, lui apprendre à lire, à découvrir les autres (les parents d’élève). Signalons à rouxel que Gaumont vient de sortir en Blu-ray plusieurs films que j’ai soutenu ici même, parfois appuyé par Dumonteil : JUSTICE EST FAITE, UN SINGE EN HIVER, LE PRÉSIDENT avant qu’il écrive un long texte. Rachmaninov et Lean, même combat. Je voulais juste signaler que le DVD d’Elephant, on peut voir les deux montages, celui d’Aldrich et celui de Lancaster. Je reviendrai sur ce film indispensable. Le romantisme est là, sous-jacent, servi par une interprétation d’une rare profondeur. LES GENS DE DUBLIN me bouleverse chaque fois davantage quand je le revois. C’est émouvant et complexe. On salue une éblouissante interprétation (et donc direction d’acteur de Hoffman à Jessica Lange, lumineuse en passant par Bill Murray). A la justesse de la description s’ajoute un ton qui transcende l’approche réaliste, la dépasse pour atteindre à la fable. LES TONTONS FLINGUEURS (Temps Noir), somme définitive sur ce « classique » de Georges Lautner qui aura engendré plus de littérature, d’essais que CASQUE D’OR ou REMORQUES. Dans LE CARREFOUR DE LA MORT, elle est réduite à la portion congrue si on la compare avec celle de Steiner pour LE GRAND SOMMEIL ou de LA CITÉ SANS VOILES. ), l’esclavagisme rampant, mais aussi les sordides collisions entre ce monde et les esclaves sexuelles de la Porte de la Chapelle. Il est louable et émouvant de s’attacher à des personnages souvent oubliés par le cinéma de studio (vieillards, marginaux, chômeurs, travailleurs agricoles), à ces solitaires qui habitent dans des coins perdus. Ce moteur est consacré à la recherche de mots spécifiquement pour les mots croisés et mots fléchés. C'est un dictionnaire pour les mots croisés et mots fléchés. On est un peu frustré devant ce que l’on peu considérer comme une absence de parti pris par défaut. Tamasa vient de sortir toute une série de films passionnants : POOL OF LONDON (LES TRAFIQUANTS DE DUNBAR) de Basil Dearden, loué plusieurs fois ici même. ELIA KAZAN J’ai dit maintes et maintes fois mon admiration éperdue pour FUREUR APACHE, l’un des plus grands westerns des années 70. Chaque fois qu’il le peut, Hathaway arrête une scène avant sa vraie fin, s’arrange pour ne pas souligner le moment d’émotion. En partant du Blu-ray, j’ai pu, sinon reconstituer la construction, du moins identifier le vrai début du film, exercice très marrant. LE CARREFOUR DE LA MORT est un film noir relativement classique où le tournage en décors naturels est moins payant que dans APPELEZ NORD 777 et THE DARK CORNER, sauf pour l’arrivée à Sing Sing et certains moments dans la prison. Free beurette avec du henne se fait enculer, porn 2b tube movie. TERREUR SUR LE BRITANNIC compte parmi les chefs d’œuvre de Lester. Je ne sais pas si j’avais signalé le coffret Ida Lupino édité par Kino qui comprend presque tous ses premiers films dont NOT WANTED, NEVER FEAR. C’est l’époque où l’image d’une société égalitaire commence à s’effriter et à laisser place à un antagonisme entre les ouvriers, les travailleurs et les intellectuels, plus privilégiés, qui constituent une élite à laquelle Lioudmila aimerait appartenir en faisant un beau mariage. On a rarement aussi bien disséqué les derniers moments de Battista, la chute d’une dictature avec ce mélange typique de Lester de flambées de violence, de détails cocasses, incongrus, inhabituels, de notations très fine, très acérées sur les personnages. A noter que ce film fut aussi bien assassiné par les Cahiers (haine du cinéma anglais) que par Positif parce que sacrifiant à la morale bourgeoise (les amants se séparent, piétinant l’amour fou) tout comme LE VOLEUR DE BICYCLETTE (on se souvient de la tirade contre ces films misérabilistes ou les petits garçons font pipi contre les murs) a été totalement réhabilité de même que le concerto numéro 2 de Rachmaninov qu’il utilise comme leitmotiv et qui était la cible favorite des critiques musicaux. Je renvoie au texte de 50 ANS de Cinéma américain. THE WINDOW (zone 1 sans sous-titres) tient remarquablement le coup. Deux films où il capte l’atmosphère du Sud (déjà bien évoquée dans PANIQUE DANS LA RUE) avec une acuité très rare à Hollywood. J’ai donc acheté le DVD. La plupart des accusations sont absurdes et seront démolies pendant l’enquête sans que cela ne fasse changer l’accusation. Là encore très bons bonus. Barbereau relate de manière implacable les conditions de détention, la solidarité qui finit par se créer dans chacune des cellules avec parfois la complicité des directeurs de prison, de certains médecins, l’effrayante passivité du Quai d’Orsay où chacun ne songe qu’à protéger son poste et enfin son extravagante et héroïque évasion en BlaBlaCar. L’ÉVADÉ DU BAGNE de Riccardo, certainement l’un de ses chefs d’œuvres est annoncé également dans la collection Make My day. Nicolas Cage reprend, choix courageux, le personnage de Widmark, sans ses éclats de rire hystériques qui le rendaient inoubliable auquel Price substitue un nombre impressionnant de tares, de tocs : il est asthmatique, ne supporte pas le goût du métal dans la bouche, commet de terrible fautes de syntaxes et change d’humeur d’une seconde sur l’autre. Voulant me faire une idée, je vais l’acheter. Le dialogue additionnel est écrit par Alexander Mackendrick. THE BLUE LAMP, toujours de Basil Dearden, a vieilli durant son premier tiers, notamment tout ce qui tourne autour du personnage de Jack Warner. Toujours chez Tamasa, L’HOMME DE BERLIN qui a ses défenseurs. Ce massacre ne parvient pas à détruire le ton noir, romantique, désillusionné que Shaw et Parrish avait imprimées à leurs personnages : celui de Mitchum est particulièrement sombre et misogyne. J’ai fait découvrir ce film à mon ami Patrick Mulligan qui a été touché par la manière dont Parrish bat en brèche les codes du cinéma américain de l’époque, privilégiant les sentiments, les émotions. L’IDIOT DU PALAIS est un court et brillant récit de Bruno Deniel-Laurent, au ton incisif, qui autopsie la vie d’un palais princier possédé et habité par une famille saoudienne vue par un jeune homme dont le principal travail consiste à gérer le départ et le retour des cinq voitures que doit emprunter soit la princesse, soit le prince (qui semblent ne jamais habiter ensemble). Création époustouflante de Lee Remick qui crève l’écran. Revu avec un vrai plaisir COLORADO de Sergio Sollima, un des meilleurs westerns italiens qui bénéficie d’une superbe partition d’Ennio Morricone. J’ai donc revu CUBA, vrai triomphe de mise en scène pendant les trois quarts du récit. Une comédie sarcastique truffée de plans, d’interruptions tragiques, noires, violentes : la séquence où l’on découvre que le camion de Sordi transporte de la farine est inoubliable. Il se déroule dans ce trou noir de l’histoire italienne (très bien analysé dans les bonus) entre la démission de Mussolini et son rétablissement comme une marionnette des Allemands, dans un moment où tout le monde se bat contre tout le monde. Ce à quoi s’ajoute l’étrange chœur des Noirs se gondolant face à ces Blancs qui se déchirent. La description de l’arrivée de la géniale Patricia Neal dans une petite bourgade de l’Arkansas dans UN HOMME DANS LA FOULE, de la prison où elle veut questionner des détenus, sont saisissantes de vérité tout comme l’entrée en scène – il n’y a pas d’autre terme – de Lonesome Rhodes. HOWARD HAWKS People of all genders can be perpetrators of sexual abuse. C’est une des rares œuvres du cinéaste où il semble prendre parti contre l’injustice, la peine de mort, et la corruption politique. Tout le reste est parfait. Dans ses films criminels, même à travers leurs différences, Henry Hathaway impose une vision, une approche personnelles : narration dépouillée, concise, refus du sentimentalisme, quasi absence de musique aussi bien dans THE DARK CORNER que dans 14 HEURES ou dans APPELEZ NORD 777. Ses chapitres sur ses parents, son enfance, son apprentissage dans les clubs contiennent des passages désopilants, truffés d’hommages, de coups de chapeau à des comédiens qu’il adore dont beaucoup nous sont inconnus. L’humanisme qui s’en dégage, la manière dont il filme les personnages de femmes, les histoires d’amour m’ont encore plus touché et j’ai trouvé par exemple IN THE FRENCH STYLE, dans ses deux derniers tiers, poignant, sensible et si peu moralisateur. Peut être parce que le scénario co-signé par Rowland Brown paraît plus classique. Composition mémorable de William Bendix qui, lui aussi, s’en prend à une gamine, ce que l’on retrouve dans de nombreux Hathaway. I’ve been sick, but also super stressed, so I took off work today. Et enfin un policier qui devient culte, PAYROLL de Sidney Hayers avec Françoise Prévost que je vais revoir le plus vite possible et surtout ICE COLD IN ALEX (LE DESERT DE LA PEUR), un excellent film de guerre de Jack Lee Thompson. Mais on y apprend cent mille choses, sur l’évolution du scénario, les différentes versions, les changements amenés par Lautner durant le tournage. J’ai découvert grâce à mon ami Bill Ferris que l’on peut voir dialoguer avec moi et avec Parrish dans MISSISSIPPI BLUES, un beau documentaire sur le scénariste et dramaturge Horton Foote (HORTON FOOTE : THE ROAD TO HOME). Pictures , GIFs & Videos of adorable animals. Début elliptique, brillant, énigmatique, très supérieur à l’introduction actuelle. Au contraire, l’auteur relate avec un détachement empreint de compassion, toutes ces nationalités qui se croisent et sont impitoyablement exploitées (les Africaines dans l’enfer des lingeries et des machines à laver, les Serbes à la sécurité, les Philippines autour de la princesse, les Indiens dans les cuisines, les Soudanais à l’intendance), les libertés prises avec le droit du travail (et les droits de l’homme ! Là encore, les bonus si fouillés (et qui sont totalement absents si vous voyez le film sur Netflix qui de toutes les façons ne s’intéresse pas à ce genre de cinéma) font de ce DVD un objet indispensable. Increible mamada y corrida en boca cum discharged espectacular Interprétation remarquable de Flora Robson, Mildred Dunnock, Eddie Albert. Isabelle Huppert est géniale dans ce personnage double, sans cesse changeant, qui affirme tout et son contraire et finit par brûler les livres et les cahiers. Dans la première, qui se déroule en 1958 dans l’U.R.S.S. Ni le couple de parents, sobrement joués par Arthur Kennedy et Barbara Hale, ni les deux criminels, l’excellent Paul Stewart, tueur sadique impressionnant et Ruth Roman dans un personnage noir. Groupez vous pour acheter ces revues, les faire acheter par les médiathèques, les bibliothèques et ne pas les laisser dépérir ou disparaître comme LE DÉBAT dont il faut posséder le dernier numéro et rendre hommage à Marcel Gauchet et Pierre Nora. Il ne tarit pas d’éloges sur elles, question culture et intellect, décrit admirablement Diane Keaton, Scarlett Johansson, rend un hommage appuyé à Dianne Wiest. LA ROSE ET LA FLÈCHE reste l’un des films les plus célébrés de Lester qui débute comme souvent par des séquences décapantes, remettant en cause les codes et les mythes. Le revoir maintenant souligne ses qualités prophétiques, la générosité du regard, l’attention portée à des personnages simples qu’on ne cherche jamais à idéaliser. J’ai adoré le film de Paul Grimault, LA BERGÈRE ET LE RAMONEUR que je n’ai peut-être jamais signalé, ce qui est dommage. Rien ne semble avoir changé sinon que les accusations sont plus insidieuses. La brusque et délirante confession de Tootsie dans un studio de télévision, devant ces caméras pourrait donner lieu à une ou deux années de soap. Encore un personnage idéal pour Sordi. Si Katia qui est ajusteuse monteuse s’implique beaucoup dans son travail, Lioudmila, elle, se montre plus arriviste et ne craint pas de mentir sur sa condition pour essayer de séduire un homme riche qui la sortira de sa vie terne et pauvre en promesses. Kantoor tiener kantoor tiener tiener boude tiener masseer. Le premier amant de l’héroïne, ce caméraman travaillant à la télévision, qui l’engrosse et refuse de reconnaître l’enfant, est un bon exemple de cette muflerie arrogante, paraît-il si répandue. Reste ce décor très bien exploité, filmé de cette chambre en sous-sol qui donne sous la rue et communique avec une petite ruelle. Le constat est accablant sans qu’il soit besoin de le charger. Il est pourtant tout aussi passionnant tant dans sa description des années 20 qui montre l’errance criminelle, de deux fils de famille dévoyés, arrogants (mieux décrits que dans THE ROPE) qui croient avoir compris Nietzsche (Dean Stockwell est particulièrement exceptionnel) que dans les séquences de procès, mises en scène avec une élégance, une clarté, une limpidité assez incroyables. Il est bon qu’on revienne sur Sollima dont j’avais été l’attaché de presse (tout comme Damiano Damiani mais ce dernier est l’un des rares cinéastes italiens qui ne parlait pas français) et dont j’avais aimé LA CITÉ DE LA VIOLENCE avec Bronson. We would like to show you a description here but the site won’t allow us. Je n’avais pas assez vanté les acteurs de MOSCOU, à commencer par l’héroïne, comédienne de théâtre et par ailleurs l’épouse du réalisateur Vladimir Menshov : Vera Alentova que son mari choisit parce que les autres comédiennes pressenties avaient toutes refusé. Diane Varsi est extrêmement touchante et EG Marshall, remarquable, en procureur. Même arrogance de caste, même jalousie morbide, même perversité qui fait froid dans le dos à quoi on peut ajouter une haine des femmes. Beaucoup de films dirigés par Dmytryk à cette époque contiennent de vraies qualités visuelles, un découpage dynamique, y compris CROSSFIRE avec son interprétation magistrale. Le film souffre d’un manque de moyens évidents – les décors pauvres, étriqués – même si Parrish camoufle ces manques avec une quasi absence de lumière dans les rues et de grandes nappes de brouillard. Hathaway non seulement évite les gros plans mais s’arrange, quand Stewart quitte la pièce, pour que les deux personnages se cachent l’un l’autre de manière à ce qu’on ne voie pas en plan rapproché que la vieille femme craque. Encore Christian Jaque Carlotta vient de consacrer un coffret somptueux à TOOTSIE qui se revoit avec un plaisir, voire une jubilation intense. Françoise Navailh analyse très finement ce personnage d’ajusteur, réfutant les accusations de machisme et le replaçant dans les contexte des rapports hommes-femmes de l’époque. L’irruption en haut d’un escalier d’Anjelica Huston pendant qu’on chante off une vieille et bouleversante ballade, ce qui va déclencher l’évocation de son premier amour, compte parmi les moments les plus déchirants de l’histoire du cinéma. On a pu le lire dans un récent numéro de Positif. Pas encore vu les bonus qui doivent être de première classe.